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KEMPO / KENPO
Le terme « ken » dériverait du chinois « K'iuan » ou « Quan », qui dans les textes anciens évoque la force autant que le poing.
C'est un terme généralement employé pour désigner les arts martiaux japonais d’origine chinoise. Les premiers échanges avec le Japon dateraient du xiiie siècle par le biais de moines bouddhistes de Shaolin.
Le shaolin quan fut diffusé sous différentes formes dans toute l’Asie, notamment au Japon et dans l'archipel des Ryūkyū, plus particulièrement à Okinawa, dont le kenpō le plus célèbre s’appellera karaté.
Il y a de nombreux styles de kenpō, les plus répandus sont les kenpō japonais, les kenpō okinawaïen et le kenpō américain lui-même issu en grande partie du kenpō hawaïen. Le kenpō fut également surnommé le kung fu japonais. Depuis quelques années, notamment depuis l'ouverture de l'ancien bloc soviétique, le kenpo bulgare se diffuse lui aussi en particulier grâce aux démonstrations lors du Festival des Arts Martiaux de Bercy.
La transcription « kempo » renvoie à la branche japonaise, et la transcription « kenpo » à la branche hawaïenne. Ces commodités d'écriture permettent aux connaisseurs de classer ainsi la myriade de disciplines portant le même nom générique.
Il convient de noter qu'initialement, ce fut un terme générique pour un grand nombre de disciplines martiales issues de l'ile d'Okinawa.
Kenpo Okinawaien
Le maître okinawaien Motobu Choki est considéré par de nombreux historiens comme l'initiateur de la branche okinawaienne de kenpo.
Personnalité controversée du monde des arts martiaux, il apprendra le kenpo au sein du cercle familial. Le maître Motobu est en effet issu d'une famille noble au sein de laquelle furent formés des experts réputés en arts martiaux.
Il apprendra également le karaté Shorin-ryu d'Okinawa auprès de grands maîtres tels Matsumura Sokon, Itosu Yasutsune. Il étudiera aussi le Naha-te (version okinawaienne de la capitale, Naha, ancienne et nouvelle). Mais il va surtout se former au combat de rue et deviendra un combattant réputé. Il se rendra au Japon en 1921 puis à Hawaï : lors de ces deux périples, il répondra à des défis, pour montrer la supériorité de son système.
Il n'aura pas de successeur désigné, mais va former des experts de renom dont les plus connus sont, en karaté :
Les maîtres Robert Trias, (fondateur de l'école Shuri-ryu) ;
Otsuka Hironori (fondateur du Wado-ryu), Shimabuku Tatsuo (fondateur de l'Isshin-ryu karaté).
Il formera aussi en kenpo les maîtres Nakamura de l'Okinawa kenpo et le maître Mitose James-Masayoshi du Kosho ryu kenpo.
Branche hawaïenne
Kosho Shorei-Ryu Kenpo du maître James Mitose
On peut considérer le maître Mitose James-Masayoshi, comme le véritable initiateur de la riche branche hawaïenne de kenpo.
Né à Hawaï en 1916, il retournera au Japon en 1920 avec sa famille (issue d'un clan féodal japonais). Il va pratiquer les arts familiaux, notamment le ken-jutsu (escrime au sabre), le kyu-jutsu (tir à l'arc), le ju-jutsu et une forme particulière de kenpo : le kosho-ryu kenpo (kenpo de l'école du vieux pin). Vers 1930, il devient le disciple du maître Motobu Choki, (membre éloigné de sa famille). Celui-ci lui enseignera pendant six ans sa version du kosho-ryu kenpo. Dès 1936, le maître Mitose, retourne vivre à Honolulu (Hawaï) où il va commencer l'enseignement de son kenpo sous le nom de « kenpo ju-jutsu ». Son système, combinaison de frappes, torsions et immobilisations, constitue la véritable racine de toute la grande famille des écoles actuelles de kenpo.
Il formera cinq ceintures noires qui entreront dans l'histoire :
Thomas Young qui, en 1953, devient son successeur à la tête de son club d'Hawaï ;
Paul Yamaguchi et Arthur Keawe ;
Edward « Bobby » Lowe qui va créer son école, puis basculer au karaté Kyokushinkai ;
Mitose Thomas Barro (fils du fondateur), aujourd'hui à la tête du kosho shorei-ryu kenpo ;
Bruce Juchnik, surnommé « le dernier disciple » : formé initialement par le maître Ed Parker, il sera formé par Mitose durant le séjour de ce dernier en prison pour meurtre ; puis il créera à son décès la Worldwide kosho-ryu kenpo Association et la Sei kosho shorei kai
le professeur William K.S Chow, sûrement le plus connu des disciples de Mitose, qui sera le fondateur du deuxième grand système de kenpo hawaïen, et formera des grands noms du kenpo.
Le professeur Chow, après avoir appris le système sous la direction du maître James M Mitose (héritier et grand-maître de la branche Kosho-Shorei-ryu kenpo qui l'introduit sur l'île), va explorer d'autres disciplines telles que le karaté, le ju-jitsu, et va combiner ces apports à sa pratique familiale du kung fu wu shu de Shaolin. Puis, il va synthétiser l'ensemble de ses connaissances, et les enrichir de son expérience du combat de rue.
Le professeur William Chow, va former un certain nombre de pratiquants parmi lesquels, certains seront à l'origine d'autres systèmes de kenpo :
Ed Parker, le créateur de l'American kenpo ;
Adriano Emperado (Sonny) à l'origine du Kajukenbo ;
Ralph Castro, le créateur du Shaolin Kenpo.
Nicholas Raymond Cerio, le créateur du Nick Cerio's Kenpo system
Le Ju Kenpo du maître Carlos Ferreiro
le Kara-Ho kenpo.
Branche Kenpo japonais
Au Japon, dans sa partie continentale, on trouve un certain nombre d'écoles de kenpo ayant des racines lointaines et communes avec certaines écoles de Ju-jutsu traditionnel. Certaines écoles modernes conservent d'ailleurs cet attachement en nommant leur école kenpo-ju-jitsu.
Cependant, des écoles spécifiquement japonaises se sont structurées avec une identité « kenpo » permettant de les classer dans la grande famille du kenpo/kempo.
Kenpo japonais traditionnel
L'école Kaze no Ryu Bugei enseigne une forme de kenpo appartenant au peuple Shizen, sur l'île d'Hokkaido, qui remonterait au XIIe siècle. Sa particularité est d'utiliser parfois des pierres dans les mains pour combattre. Cela s'expliquerait par la nécessité d'affronter des samouraïs en armure à une époque ou le métal, et donc les armes, étaient rares et coûteuses.
Kenpo japonais moderne
Nihon kenpo du maître Tanaka Taiji
Cette école est issue d'une structuration et synthèse des diverses pratiques de son fondateur. Celui-ci pratique successivement le judo, le kendo, puis le kung fu pai hao (style du héron), et le tai chi chuan. À cette pratique, il faut intégrer son étude du karaté, des armes du kobudo et le Goshin ju-jitsu. La rencontre déterminante avec le maître chinois Li Wang sera à l'origine de l'élaboration d'une synthèse martiale entre des techniques chinoises et japonaises : le Nihon kenpo.
Nihon shorin-ji kenpo
Ce système de kenpo a été créé par le maître Nakano Michiomi (alias So Doshin). Il est issu d'une famille membre de l'organisation secrète des dragons noirs. Ayant séjourné un certain nombre d'années en Mandchourie (Chine), il va y étudier plusieurs styles de kung fu (Chuan Fa).
Il s'initie et étudie également plusieurs courants religieux (bouddhisme, Taoïsme, confucianisme). Il fera ensuite la rencontre du maître chinois Wen Lao-Cho qui est supposé lui avoir donné le titre de successeur et grand maître de son école de boxe de Shaolin. Il lui donnera également le nom de So Doshin. Il crée en 1947, le Shorin-ji kenpo (lecture japonaise de méthode de boxe du monastère de la jeune foret) qui deviendra plus tard, la Nihon den sei-to Shorin-ji kenpo.
Kenpo Kai
Le kenpō kai (拳法會) est un art martial japonais d'origine chinoise imprégné des deux cultures. Son nom signifie « réunion des méthodes du poing » (拳 ken = poing, 法 pō = méthode, 會 kai = réunion). Ce style est issu de Shaolin et importé de Chine par un certain Tawada Ishizaka à une date incertaine de l'époque Edo.
Kenpo Okinawaien
Le maître okinawaien Motobu Choki est considéré par de nombreux historiens comme l'initiateur de la branche okinawaienne de kenpo.
Personnalité controversée du monde des arts martiaux, il apprendra le kenpo au sein du cercle familial. Le maître Motobu est en effet issu d'une famille noble au sein de laquelle furent formés des experts réputés en arts martiaux.
Il apprendra également le karaté Shorin-ryu d'Okinawa auprès de grands maîtres tels Matsumura Sokon, Itosu Yasutsune. Il étudiera aussi le Naha-te (version okinawaienne de la capitale, Naha, ancienne et nouvelle). Mais il va surtout se former au combat de rue et deviendra un combattant réputé. Il se rendra au Japon en 1921 puis à Hawaï : lors de ces deux périples, il répondra à des défis, pour montrer la supériorité de son système.
Il n'aura pas de successeur désigné, mais va former des experts de renom dont les plus connus sont, en karaté :
Les maîtres Robert Trias, (fondateur de l'école Shuri-ryu) ;
Otsuka Hironori (fondateur du Wado-ryu), Shimabuku Tatsuo (fondateur de l'Isshin-ryu karaté).
Il formera aussi en kenpo les maîtres Nakamura de l'Okinawa kenpo et le maître Mitose James-Masayoshi du Kosho ryu kenpo.
Okinawa Kenpo
Ce système de kenpo a été développé par le maître Nakamura Shigeru, qui fut un disciple du maître Motobu. Il étudiera avec un grand nombre de maîtres réputés parmi lesquels Higaonna Kanryo, Itosu Yasutsune.
Parmi ses disciples, on trouve :
Oyata Seiyu, Odo Seikichi, qui vont développer à leur tour des systèmes de kenpo.
Odo Seikichi : formé en Okinawa kenpo, il va y intégrer les armes du kobudo, ainsi que des katas issus du Shuri-ryu kenpo du maître américain Robert Trias.
Kenpo jujutsu
C'est une discipline de développement physique et mental et d'auto-défense, qui combine les arts martiaux japonais et okinawaiens. La transmission technique s'effectue principalement par des katas et des applications pratiques.
Description de la méthode
le Go-ho (méthode dure) regroupe les techniques de défense ou de frappe : blocages, coups de poing ou coups de pied, appuyés par une connaissance approfondie des points vulnérables du corps humain (Kyusho), et de la maîtrise à la fois de la distance (Maai) et de la cadence (Hyoshi).
le Ju-ho (méthode souple) sert à riposter à une attaque au moyen de clés (kansetsu waza), d'étranglements (shime-waza), de projections (nage-waza) ou d'immobilisations (osae-waza).
A un certain niveau de technicité, Goho et Juho se confondent ; le Goshin-ho (défense personnelle) regroupe l’ensemble des applications techniques (Goho et Juho) aux situations de combat et d’auto-défense ; les techniques de points de pression (Kyusho) sont abordées dans le but martial (Sappo) ou curatif (Kappo ou Seiho).
Ryu-kyu kenpo
Ce terme peut être traduit par « méthode de boxe des ryu-kyu ». Il désigne le système de kenpo créé par le maître Oyata Seiyu. Ce dernier fut disciple de Nakamura Shigeru, le fondateur de l'Okinawa kenpo. Il fut le maître des experts américains Joe Lexis et George Dillman.
Shito ryu kenpo
Il a été créé en 1948 par le maître Uechi Kanei (à distinguer de celui du Uechi ryu).
Sei-Kenpo
(Tinju-Ryu) Système créé à la fin des années 1970 par le maître D.Noi N'Guyen, ce système est une « boxe de défense » dans sa dénomination originale. On retrouve aussi le terme de Tinju Ryu Kenpo concernant cet art. Ce style est issu de la synthèse du VinhXuan + Chinese Kenpo avec des phases techniques d'un Aliran silat malaisien pour une utilisation en auto-défense.
International Kenpo Federation
La pratique du kenpo s'est beaucoup développée en Europe au cours des dernières années, et notamment depuis la constitution d'une fédération mondiale multi-style : http://www.kempoikf.com/
Cette fédération promet la pratique du kenpo au travers de compétitions, de séminaires et d'échanges entre les pratiquants des pays membres.
Elle suit actuellement un processus de reconnaissance par sport accord : http://www.sportaccord.com/en/.
Arts martiaux japonais
Budō
American kenpo
Kajukenbo
Kenpō kai
Nippon kenpō
Shōrinji kenpō
Site officiel du Kenpo Karaté Evolution en France (FKKA)
Site officiel de l'Association Nippon Kempo France
Site officiel du Shin Gi Taï KEMPO
Site officiel de l'école de karaté Kenpo de Warwick au Québec
Site officiel de l'American Kenpo France (EKKA-AKTS)
Site de l'Académie française d'American kenpo (branche A.K.K.I)
Site officiel du kenpo kai en France (FKKH)
Source: Wikepedia